CALENDRIER
DES PRINCIPAUX EVENEMENTS AYANT MARQUE LE
VILLAGE
Par Omer HELLIN
Il n’est pas rare qu’au détour d’une conversation, on
n’arrive plus à arrêter la date d’un événement vécu et qui pour autant reste
bien présent à l’esprit. Le présent calendrier devrait pouvoir y remédier et
servir de pense-bête.
1850 :
Le Maugré.
Condamné
à mort par la Cour d’assises de Mons pour tentative d’assassinat, Louis
Lacquement – communément connu sous le sobriquet de « Curé des pourcheaux » -
fut guillotiné sur le Marais de Maubray le 19-02-1850 en présence d’une foule
considérable. Il fut le dernier condamné à mort pour crimes de mauvais gré en
Belgique.
1926 :
Pont royal.
Le canal de Pommeroeul à Antoing, qui divisa Maubray en
deux, fut inauguré le 26 juin 1826, pendant la période hollandaise. Au départ,
le passage se faisait sur un pont en bois, puis par la suite sur un autre en
maçonnerie. S’ensuivit le pont actuel, métallique, qui date de 1926.
1944 :
Exécution du bourgmestre.
Le bourgmestre démocratiquement élu, Jules Waroux, fut
destitué durant les
hostilités (1940-1945) par l’occupant allemand, qui le
remplaça par Gaston Fontaine. Le 19 août 1944,
ce
dernier fut exécuté lors de son départ de la maison
communale par deux résistants armés ; il succomba sous le coup des balles à
proximité du monument aux morts.
1955 :
Eclairage électrique public.
A l’occasion de l’inauguration de l’éclairage public, en
1955, un cortège parcourut les rues du village à la tombée du jour. Les deux
fanfares y apportaient leur contribution.
Un gag : L’intensité lumineuse étant insuffisante pour
permettre la lecture précise des partitions, une des fanfares dut arrêter son
interprétation au beau milieu d’un pas redoublé !
1962 :
Distribution d’eau.
En 1962, l’accès au réseau de distribution d’eau potable
ravit la majorité des habitants, l’eau courante à la maison étant une des
premières commodités. Pour quelques réfractaires, habitués à pomper l’eau de
façon autonome et sans avoir à la payer, acquitter une facture d’eau fut un
« choc culturel ». La pose des tuyaux entrava quelque peu la circulation.
1963 :
Départ de la gendarmerie.
Dans le cadre d’une politique de regroupement des
brigades, le bureau de Maubray n’échappa pas à la fermeture. La dissolution fut
effectuée le 15 juillet 1963.
1964 :
Le grand canal
Clôturant des travaux gigantesques qui, pendant
plusieurs années transformèrent radicalement le Sud du village, le tronçon
Blaton-Péronnes du nouveau canal Nimy-Péronnes fut inauguré le 5 octobre 1964.
Cette voie d’eau donnait accès aux
bateaux de 1350 tonnes.
Hélas ! Le château de Bitremont, ainsi qu’une tuilerie
avoisinante, disparurent du
paysage.
1965 :
Démolition de la gare.
La gare fut rasée en 1965. La partie à usage
d’habitation pour le chef de gare avait déjà été démolie en 1959.
Il
reste toutefois une preuve et un souvenir de son existence puisque la « rue de
la gare » n’a pas été débaptisée !
1974 et
1979 :
Autoroute.
Le dernier tronçon de l’autoroute de Wallonie (Tournai
Est-Hautrage) fut ouvert à la circulation le 21-12-1973 et officiellement
inauguré le 14-01-1974. Il a fallu quatre années environ pour réaliser cette
dernière section longue de 30,8 km. La rampe d’accès de Maubray ne fut, quant à
elle, terminée que mi-1979.
1977 :
Fusion de communes.
Au 01-01-1977, dans le cadre de la loi sur les fusions
de communes, Maubray perdit son autonomie et alla rejoindre Calonne, Bruyelle,
Fontenoy et Péronnes au sein d’une nouvelle entité autour d’Antoing.
1977 :
Pont de Vezonchaux.
Le pont n’avait plus de raison d’être depuis la mise en
activité du nouveau canal. Le démontage des superstructures eut lieu en 1977.
1978 :
Clos du Lanchon.
Des travaux de construction de 29 habitations sociales
furent entamés en août 1976 et inaugurés en juin 1978 par la nouvelle majorité
communale issue de la fusion avec Antoing.
1978 :
Marais de Maubray.
Tout comme pour le Clos du Lanchon , c’est le dernier
conseil maubraisien qui approuva, en 1973, un plan de lotissement du Marais en
vue de l’implantation de maisons unifamiliales. En 1978, l’entreprise
Caroni-Lecomte avait bâti 7 habitations puis tomba en faillite.
1996 :
Suppression du passage à niveau.
Dans un souci de sécurité, afin d’assurer dans les
meilleures conditions la circulation des trains à grande vitesse sur la dorsale
Wallonne en attendant la fin des travaux du TGV en site propre, le passage à
niveau de la rue de la gare fut supprimé et remplacé par un pont. Le chantier de
création d’une nouvelle route sous voirie, entamé fin 1995 prit fin mi-1996.
Durant cette période, la rue fut fermée à la circulation.
1997 :
TGV.
Le 14-12-1997, la ligne TGV en site propre entrait en
service commercial entre Bruxelles, Antoing et la frontière française, à la
suite de travaux entrepris depuis 1993. Le passage du TGV « en site propre » sur
le territoire du Hainaut occidental suscita bien des passions et de vives
discussions dans l’entité d’Antoing.
|
|