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C’est selon toute
vraisemblance au cours du 18e siècle que fut érigée l’église du
village dans une configuration assez semblable à celle
d’aujourd’hui; de cette époque date en tout cas la tour de
façade telle qu’elle apparaît actuellement. Ce qui est certain,
en tout état de cause, c’est que l’édifice fut reconstruit
partiellement en 1856, millésime indiqué au-dessus de l’entrée
latérale Sud. Cette restauration est à mettre au crédit de
Léopold BUSSY, curé de Maubray de mi-1850 à 1871; on lui doit
aussi la construction du presbytère et l’érection du couvent.
L’église a pour patron Saint-Amand. L’autel provient de l’église
Saint-Jacques, de Tournai; il a appartenu à la corporation des
Winariens; les autels latéraux proviennent de l’église
Saint-Antoine.
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Depuis que l’église
existait, on enterrait les morts à l’ombre de son clocher, mais
au fil du temps ce champ de repos devint trop exigu. Un autre
emplacement adéquat s’avéra indispensable. Le nouveau cimetière
communal – celui que nous connaissons de nos jours – fut
inauguré en 1911.
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Il reste que le pourtour de
l’église recèle encore plusieurs vestiges d’anciennes tombes.
Furent notamment enterrés en ces lieux (des traces de leur
sépultures ne semblent toutefois plus être présentes) :
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D’après le registre des
décès de la paroisse : « L’an 1745, le 13 du mois de mai,
Messire le sieur Ferdinand VAN KOLLEN, baron de HEUR, major
du régiment des gardes dragons de Hollande, âgé de 56 ans,
décédé le jour précédent, a été inhumé au cimetière de cette
église. Lequel a reçu un coup de boulet de canon qui fut
mortel. Ce fut à la bataille de Fontenoy contre les Français
». Signé : Jacques-Philippe le Bailly, pasteur, curé de
Maubray.
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Acte de décès et
d’inhumation de Louis-Joseph LACQUEMENT, dit le Curé des
pourcheaux : « L’an 1850, le 19 février, fut inhumé dans le
cimetière de cette paroisse le corps de Louis-Joseph
Lacquement, cultivateur, né à Landas - département du Nord
(France) - exécuté sur le marais de Maubray le même jour,
fils de Maximilien et de Catherine Décarpenterie, époux de
Marie-Désirée Wattiaux ». Signé : François Dubois, greffier
du tribunal de 1e instance de Tournai; Louis Quiévy,
bourgmestre; Pierre-Florent Voisin, curé.
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Dans le cimetière, on
remarquait aussi un beau mausolée érigé à la mémoire du curé
BUSSY par la volonté des habitants de la paroisse; celui-ci
décéda le 8-10-1871.
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Le 27 juillet 1943, les
Allemands dépouillèrent l’église de deux de ses trois cloches,
sous les huées d’une foule nombreuse. De nouvelles cloches
vinrent les remplacer en 1954 :
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La première fut baptisée
ELISABETH, BERNARDINE et eut pour parrain Bernard Saligot et
pour marraine Elisabeth Duroisin.
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La deuxième fut baptisée
BERNADETTE, ROSELINE, MICHELE et eut pour parrain Michel
Saligot et pour marraine Bernadette Demay.
Elles furent solennellement
consacrées le 13 juin 1954 par M. le chanoine G. Houzé, révérend
doyen d’Antoing, sous le pastorat de l’abbé Depauw.
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