- Premier bourgmestre maubraisien dans la Belgique indépendante
(1830), LOUIS QUIEVY
connut une longévité exceptionnelle dans la fonction, en ce sens
qu’il resta en poste - avec toutefois un hiatus de 1839 à 1846 -
pendant cinq décennies. C’est lui qui exerça le maïorat lors de la
tumultueuse « affaire » du Maugré, qui a tant marqué la population
du village au milieu du vingtième siècle. Durant son éloignement
passager du pouvoir, son fauteuil passa à :
- FREDERIC DELMER
(né en 1791), cultivateur, époux d’Isabelle LOIN. Il fut
bourgmestre de la fin 1836 jusqu’à son décès, le 25 avril 1839.
A noter qu’il l’avait déjà été mais de 1826 à 1930, c’est-à-dire
avant l’indépendance du pays; il succédait à cette époque à
Jean-Chrisostome DURDURET.
Frédéric DELMER était l’aîné
d’une fratrie de cinq enfants. Sa sœur Isabelle, qui avait
épousé Maximilien MONNIEZ, fut à l’origine de toute l’épopée du
Maugré .En effet, veuve, elle continuait à exploiter avec son
fils le « célèbre » moulin, propriété du prince de Ligne.
Depuis des générations, ce moulin était précisément pris en
location par la famille MONNIEZ. Lors du renouvellement du bail
en 1846, Isabelle ne parvint plus à se mettre d’accord avec le
propriétaire et fut donc obligée de quitter l’endroit en 1848,
mais ce fut « de mauvais gré». La suite est bien connue…
Un des descendants (Louis ; 1826-1851) de la famille DELMER fut
instituteur communal à Maubray tandis qu’un autre, de la
génération suivante (Alexandre ; 1879-1974) fut professeur à
l’université de Liége.
Pendant l’année qui suivit la
disparition de Frédéric DELMER, le premier échevin –
PIERRE-JOSEPH WIBAUT
– prit en charge le maïorat, mais il ne semble pas qu’il fût
bourgmestre en titre.
- Puis à MARIE MAGLOIRE
DURDURET, en 1841-42.
- Et ensuite à PHILIPPE
JOSEPH FIEVEZ, en 1843-45.
En 1846, l’échevin
François DUGAUQUIER officia en tant que bourgmestre ad interim..
- La fin du long mandat de LOUIS QUIEVY s’avéra plutôt laborieuse
(raisons de santé ?). En fait,
JEAN-FRANCOIS PILLONS fit fonction de bourgmestre
depuis 1876, avant de le devenir véritablement par la suite. Alors
que l’année de l’entame de son mandat ne nous est pas connue, on
peut en tout cas affirmer que celui-ci prit fin en 1907. La famille
PILLONS habitait la ferme de Morlies.
- En 1908, le fauteuil fut occupé par
LOUIS LEMOINE. Mais…aussi bizarre que cela
puisse paraître, à la fonction de premier magistrat, il finit par
préférer celle de secrétaire communal - jugée sans doute plus
sécurisante sur le plan de l’emploi – et il passa le flambeau au
début 1912 à PHILIPPE MOLLET.
Celui-ci n’exerça pas longtemps car il mourut subitement en 1913.
- De 1914 à 1918, c’est-à-dire pendant la « grande guerre »,
plusieurs mandataires se succédèrent à la commune :
- LOUIS MONTEGNIES
(en 1914) et JULES CAUCHY
(en 1915, 1916 et 1917 en partie) portèrent effectivement la
casquette de bourgmestres.
- Quant à HENRI LUCAS
et DURIEUX
(fin 1917, 1918), tous deux échevins, il semble que leurs rôles
se soient limités à « faire fonction ».
- Au lendemain du conflit mondial, il n’est pas exclu que ces deux
derniers (ou même tout autre échevin) aient prolongé leur
représentation jusqu’aux élections d’avril 1921, qui virent
JEAN-BAPTISTE DUGAUQUIER
sortir vainqueur du scrutin et prendre place dans le fauteuil
maïoral pendant six ans.
- En 1927, jusqu’en 1932, celui-ci fut ensuite occupé par
DOMINIQUE ALLARD.
- Et en 1933, jusqu’en 1938, ce fut au tour d’HIPPOLYTE
REYNAERT de prendre en charge les destinées de la
commune. Il fut l’un des derniers occupants du château de Bitremont.
- En 1939, c-à-d à la veille de la seconde guerre mondiale,
JULES WAROUX, un
ancien instituteur, entra en fonction. Hélas pour lui, il se vit
rapidement destitué durant les hostilités (1940-45) par l’occupant
allemand, qui le remplaça par
GASTON FONTAINE.
(lire aussi à
ce sujet l'article relatant l'exécution du bourgmestre en août 1944)
- A la libération, les autorités normales reprirent leurs
fonctions. La santé de JULES WAROUX s’étant fortement dégradée (il
ne vécut plus longtemps), c’est
OSCAR PONDEVILLE qui prit en charge le maïorat
jusqu’aux élections de 1946. Celles-ci aboutirent à le conforter
légalement dans la fonction jusqu’en 1952.
- Les élections de 1952 amenèrent une nouvelle équipe au pouvoir
dont EMILE DEHOUX
prit la tête de 1953 jusqu’en 1958.
- De 1959 à 1964, OSCAR
PONDEVILLE retrouva le poste de bourgmestre qui lui
avait échappé six ans plus tôt.
- De 1965 à 1970, nouveau retour de manivelle :
EMILE DEHOUX
réapparaît à la tête du collège après une interruption de six
ans.
- Ce fut finalement
MAURICE BRABANT qui, de 1971 à 1976, clôtura la
liste des premiers magistrats maubraisiens.
N.B.- Pour plus
d’informations sur la couleur politique des bourgmestres de 1946 à 1977,
le lecteur peut les trouver sur le présent site sous la rubrique
« Composition des conseils communaux et des collèges échevinaux d’avant
la fusion des communes ».
(Menu - Histoire - Vie Politique - Avant la fusion des Communes)
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