Les Bourgmestres
Depuis l’indépendance du pays (1830) jusqu’à la fusion des communes (1977)

Auteur : Omer HELLIN

  • Premier bourgmestre maubraisien dans la Belgique indépendante (1830), LOUIS QUIEVY  connut une longévité exceptionnelle dans la fonction, en ce sens qu’il resta en poste - avec toutefois un hiatus de 1839 à 1846 -  pendant cinq décennies. C’est lui qui exerça le maïorat lors de la tumultueuse « affaire » du Maugré, qui a tant marqué la population du village au milieu du vingtième siècle.  Durant son éloignement passager du pouvoir, son fauteuil passa à :
    1. FREDERIC DELMER (né en 1791), cultivateur, époux d’Isabelle LOIN. Il fut bourgmestre de la fin 1836 jusqu’à son décès, le 25 avril 1839. A noter qu’il l’avait déjà été mais de 1826 à 1930, c’est-à-dire avant l’indépendance du pays; il succédait à cette époque à Jean-Chrisostome DURDURET.

      Frédéric DELMER était l’aîné d’une fratrie de cinq enfants. Sa sœur Isabelle, qui avait épousé Maximilien MONNIEZ, fut à l’origine de toute l’épopée du Maugré .En effet, veuve, elle continuait à exploiter avec son fils le « célèbre » moulin, propriété du  prince de Ligne. Depuis des générations, ce moulin était précisément pris en location par la famille MONNIEZ. Lors du renouvellement du bail en 1846, Isabelle ne parvint plus à se mettre d’accord avec le propriétaire et fut donc obligée de quitter l’endroit en 1848, mais ce fut « de mauvais gré». La suite est bien connue…

      Un des descendants (Louis ; 1826-1851) de la famille DELMER fut instituteur communal à Maubray tandis qu’un autre, de la génération suivante (Alexandre ; 1879-1974) fut professeur à l’université de Liége.

      Pendant l’année qui suivit la disparition de Frédéric DELMER, le premier échevin – PIERRE-JOSEPH WIBAUT – prit en charge le maïorat, mais il ne semble pas qu’il fût bourgmestre en titre.
    2. Puis à MARIE MAGLOIRE DURDURET, en 1841-42.
    3. Et ensuite à PHILIPPE JOSEPH FIEVEZ, en 1843-45.
      En 1846, l’échevin François DUGAUQUIER officia en tant que bourgmestre ad interim..
  • La fin du long mandat de LOUIS QUIEVY s’avéra plutôt laborieuse (raisons de santé ?). En fait, JEAN-FRANCOIS PILLONS  fit fonction de bourgmestre depuis 1876, avant de le devenir véritablement par la suite. Alors que l’année de l’entame de son mandat ne nous est pas connue, on peut en tout cas affirmer que celui-ci prit fin en 1907.  La famille PILLONS habitait la ferme de Morlies.
  • En 1908, le fauteuil fut occupé par LOUIS LEMOINE. Mais…aussi bizarre que cela puisse paraître, à la fonction de premier magistrat, il finit par préférer celle de secrétaire communal - jugée sans doute plus sécurisante sur le plan de l’emploi – et il passa le flambeau au début 1912 à PHILIPPE MOLLET.  Celui-ci n’exerça pas longtemps car il mourut subitement en 1913.
  • De 1914 à 1918, c’est-à-dire pendant la « grande guerre », plusieurs mandataires se succédèrent à la commune :
    1. LOUIS MONTEGNIES (en 1914) et JULES CAUCHY (en 1915, 1916 et 1917 en partie) portèrent effectivement la casquette de bourgmestres.
    2. Quant à HENRI LUCAS et DURIEUX  (fin 1917, 1918), tous deux échevins, il semble que leurs rôles se soient limités à « faire fonction ».
  • Au lendemain du conflit mondial, il n’est pas exclu que ces deux derniers (ou même tout autre échevin) aient prolongé leur représentation jusqu’aux élections d’avril 1921, qui virent JEAN-BAPTISTE DUGAUQUIER sortir vainqueur du scrutin et prendre place dans le fauteuil maïoral pendant six ans.
  • En 1927, jusqu’en 1932, celui-ci fut ensuite occupé par DOMINIQUE ALLARD.
  • Et en 1933, jusqu’en 1938, ce fut au tour d’HIPPOLYTE REYNAERT de prendre en charge les destinées de la commune. Il fut l’un des derniers occupants du château de Bitremont.
  • En 1939, c-à-d à la veille  de la seconde guerre mondiale, JULES WAROUX, un ancien instituteur, entra en fonction. Hélas pour lui, il se vit rapidement destitué durant les hostilités (1940-45) par l’occupant allemand, qui le remplaça par GASTON FONTAINE. (lire aussi à ce sujet l'article relatant l'exécution du bourgmestre en août 1944)
  • A la libération, les autorités normales reprirent leurs fonctions. La santé de JULES WAROUX s’étant fortement dégradée (il ne vécut plus longtemps), c’est OSCAR PONDEVILLE qui prit en charge le maïorat jusqu’aux élections de 1946. Celles-ci aboutirent à le conforter légalement dans la fonction jusqu’en 1952.
  • Les élections de 1952 amenèrent une nouvelle équipe au pouvoir dont EMILE DEHOUX prit la tête de 1953 jusqu’en 1958.
  • De 1959 à 1964, OSCAR PONDEVILLE retrouva le poste de bourgmestre qui lui avait échappé six ans plus tôt.
  • De 1965 à 1970, nouveau retour de manivelle : EMILE DEHOUX  réapparaît à la tête du collège après une interruption de six ans.          
  •  Ce fut finalement MAURICE BRABANT qui, de 1971 à 1976, clôtura la liste des premiers magistrats maubraisiens.

N.B.- Pour plus d’informations sur la couleur politique des bourgmestres de 1946 à 1977, le lecteur peut les trouver sur le présent site sous la rubrique « Composition des conseils communaux et des collèges échevinaux d’avant la fusion des communes ». (Menu - Histoire - Vie Politique - Avant la fusion des Communes)