Aménagement d’une nouvelle voirie sous la ligne de chemin de fer TOURNAI-MONS perpendiculaire à la Rue de la gare (rue qui va de l’église à la place du village). Omer HELLIN. Maintenir un passage à niveau non gardé, même muni de deux demi-barrières et de feux clignotants au centre du village à la fin du 20e siècle constituait une ineptie. Les responsables de la SNCB l’avaient d’ailleurs bien compris, puisqu’ils procédèrent aux premières expropriations dans le courant des années 80 en vue d’aménager une voirie sous la Dorsale Wallonne – c-à-d sous la ligne de chemin de fer TOURNAI-MONS – et donc de supprimer le passage à niveau couplé à l’ancienne gare.
La concrétisation, en 1991, du projet de réalisation d’une ligne ferroviaire pour trains à grande vitesse (TGV) entre PARIS et BRUXELLES fut l’aiguillon qui conduisit à une mise en route accélérée des travaux. En effet, pendant tout le temps que devait durer la construction de cette « ligne grande vitesse » en site propre, il avait été prévu d’assurer le passage des TGV sur la Dorsale Wallonne, à une vitesse réduite certes mais quand même voisine de 160 km/heure. Tout risque devait donc impérativement être écarté car au-delà de l’aspect relatif à la sécurité des usagers de la voirie, la trop grande proximité des aiguillages destinés à commander le raccordement provisoire avec la Dorsale ne laissait place à aucune autre alternative; en cas de maintien du passage à niveau, tout incident ou accident à cet endroit aurait induit des conséquences fâcheuses pour la SNCB, ne serait-ce qu’en matière de respect des horaires. Le chantier fut entamé le 24 novembre 1995 et prit fin à la mi-1996. Durant toute cette période, la Rue de la gare fut fermée à la circulation, une déviation ayant été mise en place par la grand’route et la nationale 504. Par rapport à la voirie existante, la nouvelle fut déplacée d’une vingtaine de mètres en direction d’Antoing. Des trottoirs en surélévation furent installés de chaque côté de la route, de la place au monument aux morts. Actuellement, des vestiges de l’ancienne route subsistent en partie : ce tronçon donne accès à un terre-plein à usage de parking, ainsi qu’aux terrains agricoles. Le passage sous voie fut confié à la société BESIX, tandis que la firme RONVAUX, de Ciney, se voyait chargée de la confection des structures en béton composant le pont, lesquelles furent mises en place par SARENS. En complément au chantier routier proprement dit, un bassin d’orage de 112 m3 fut creusé au niveau le plus bas de la voirie, à proximité du pont. Ainsi, d’une manière générale les travaux de modernisation du réseau ferroviaire doivent beaucoup à l’arrivée du TGV en Belgique. Le 2 juin 1996, le premier THALYS passait à Maubray ! La série de photos ci-après rend compte de l’importance des travaux engendrés par la suppression du passage à niveau : Première série : Prises de vues côté « place du village » (photos Ida Dereppe)
Deuxième série : Prises de vues côté « monument aux morts » (photos Omer Hellin).
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